Notre identité



En 2018, le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS) déploie le Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale (PAGIEPS). Par souci de mieux accompagner les personnes plus vulnérables et plus à risques de vivre une situation de pauvreté et/ou d’exclusion sociale, 43 mesures et actions dans le PAGIEPS sont mises en place afin de renforcer le filet social de la société québécoise (Québec, MTESS, 2017). Dans ce contexte, la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec) a été mandatée pour déployer, dans la région de la Capitale-Nationale, une de ces mesures gouvernementales, soit la Mesure 11 : Poursuivre les Alliances pour la solidarité (Alliances).
Cette mesure visait notamment la mise en place d’une gouvernance territoriale régionale afin d’administrer le Fonds québécois d’initiatives sociales (FQIS). En réponse aux exigences ministérielles, une vingtaine d’acteurs intersectoriels ont été interpellés pour devenir partenaires de la démarche et, ainsi, composer le Comité régional des Alliances pour la solidarité de la région de la Capitale-Nationale (Comité régional). Ces partenaires ont la responsabilité d’assurer le déploiement de la démarche jusqu’en 2023. Ensemble, ils se sont notamment dotés d’un Plan de travail régional 2018-2023, mais aussi de grands objectifs et de priorités pour orienter leurs travaux.
La mise en œuvre des Alliances pour la solidarité et du FQIS ont également eu des impacts positifs sur la mobilisation et l’engagement des partenaires du Comité régional. En assurant la poursuite des engagements ministériels, les partenaires aspirent à faire plus ensemble et à instaurer un nouveau modèle de collaboration. Pour augmenter l’impact de leurs actions et susciter des changements, il devient incontournable de mieux s’enraciner dans le territoire, mais aussi de s’articuler entre les différents paliers. Pour un développement collectif inclusif, équitable et durable, certes une autonomie et un pouvoir d’agir sont nécessaires à chaque palier (local, régional, national, etc), mais il faut également des espaces pour dialoguer et s’arrimer.
Dès l’automne 2020, avec l’accompagnement de Communagir, les partenaires ont entrepris les démarches permettant de construire un modèle de collaboration plus agile et plus ouvert aux autres acteurs en présence dans notre territoire. En parallèle, un exercice de vision à long terme incluant l’identification des enjeux et des besoins a été mené. Passage obligé, ces étapes ont été clés de réussite vers la création d’un acteur collectif. Ainsi, en juin 2021, la transition vers le nouveau modèle de gouvernance a été amorcée. Un pas à la fois, les partenaires ont expérimenté cette nouvelle identité tout en solidifiant les fondements qui les rassemblent. Dans les mois qui ont suivi, le Comité régional des Alliances pour la solidarité est devenu le Collectif pour l’inclusion et le développement social dans la Capitale-Nationale (Collectif IDS-CN).
Notre territoire

Portrait d’une région diversifiée
La pauvreté est une problématique complexe, impliquant une variété de dimensions, qui se vit dans plusieurs sphères (personnel, famille, quartier, MRC, région, province, etc.), de différentes manières, à des intensités et des durées variables. C’est pourquoi plusieurs secteurs d’activités (communautaire, municipal, de la santé, économique, scolaire, philanthropique, etc.) sont interpellés pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, du moins, pour en diminuer les effets négatifs à l’échelle du territoire de la Capitale-Nationale allant de Portneuf à Charlevoix.
Au-delà des portraits statistiques, comprendre ces notions et planifier des interventions pour y remédier exigent de considérer le caractère hétérogène des milieux, des territoires et des personnes en situation de pauvreté ou à risque de l’être.
Notre modèle de collaboration
Multiplions les collaborations

Notre modèle de collaboration s’inspire de la sociocratie, de l’holacratie, de la démocratie ouverte, des systèmes ouverts et de la gestion en réseau écosystémique. Ce modèle est constitué de plusieurs cercles et chantiers et il tient compte de ce qui gravite autour de lui.
Une collaboration :
- Permettant l’accueil et l’ouverture aux acteurs externes.
- Favorisant et cultivant les espaces collectifs.
- Misant sur l’engagement, la mobilisation et l’implication des partenaires.
- Tenant compte des différentes dynamiques territoriales, des différents paliers et des différentes organisations.
- Utilisant des stratégies variées afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie.
- Permettant de faire la place à l’influence citoyenne.
- Accueillant les ressources humaines nécessaires au bon fonctionnement.
Le développement social

Ensemble d’actions et de mesures prises par la société pour permettre aux personnes de s’épanouir pleinement, de pouvoir participer à la vie sociale et de pouvoir disposer des droits sociaux (inscrits dans les chartes québécoise et canadienne des droits et libertés de la personne). Il permet d’améliorer de façon durable la qualité et les conditions de vie des individus au sein de leur communauté.
Le développement social s’appuie sur des pratiques favorisant la concertation, la recherche continue d’équité, la solidarité sociale, l’intersectorialité, l’intersectionnalité, et l’ouverture à l’innovation. (Concertation horizon, 2023 et Ville de Lévis 2019).
Lutter collectivement contre la pauvreté et l’exclusion sociale
Nos stratégies
Pour susciter plus d'impacts et être en mesure de mieux répondre aux besoins des personnes vivant une situation de pauvreté, d'exclusion sociale ou à risque de l’être, il faut miser sur différentes stratégies.

La concertation intersectorielle
Organisations provenant de différents secteurs d’activité (communautaire, municipal, philanthropique, réseaux publics, etc.) qui s’unissent pour agir ensemble sur des situations complexes. Elles travaillent conjointement sur des enjeux transversaux, elles mettent en commun leurs expertises, elles construisent des solutions, elles posent des actions collectives et elles adoptent une posture de bien-être collectif. Le Collectif IDS-CN est une concertation intersectorielle.

L’action communautaire
Action collective fondée sur des valeurs de solidarité, de démocratie, d’équité et d’autonomie. Elle s’inscrit essentiellement dans une finalité de développement social et s’incarne dans des organismes qui visent l’amélioration du tissu social et des conditions de vie, ainsi que le développement des potentiels individuels et collectifs. Ces organismes apportent une réponse à des besoins exprimés par des citoyens.nes qui vivent une situation problématique semblable ou qui partagent un objectif de mieux-être commun. L’action communautaire témoigne d’une capacité d’innovation par les diverses formes d’intervention qu’elle emprunte et se caractérise par un mode organisationnel qui favorise une vie associative axée sur la participation citoyenne et la délibération (SACAIS, 2004)

Le développement des communautés
« Processus de coopération volontaire d’entraide et de construction de liens sociaux, entre les résidents et les institutions d’un milieu local, visant l’amélioration des conditions de vie sur le plan physique, social, économique et environnemental » (INSPQ, 2002).
Il s’agit également « d’une forme d’action collective structurée sur un territoire donné qui, par la participation démocratique des citoyens et des acteurs sociaux, cible des enjeux collectifs reliés aux conditions et à la qualité de vie. Le sens de ce développement provient des communautés et des acteurs qui les composent » (Bourque, 2008).

L’action sociale et l’influence citoyenne
Action menée par des organisations de la société civile ou des groupes de citoyens.nes qui, par la mobilisation et la défense des droits individuels et collectifs, vise l’adoption de mesures, règlements et politiques publiques qui améliorent les conditions de vie de groupes ou personnes en situation de pauvreté ou d’exclusion.