La crise de l’habitation que traverse l’ensemble du Québec, et plusieurs communautés à travers le pays et le monde, est une problématique complexe. Abordabilité, disponibilité, accessibilité, impacts sur la santé physique et mentale, augmentation des inégalités sociales et territoriales, itinérance, transition socioécologique, etc., les aspects à considérer sont nombreux.
La région de la Capitale-Nationale est elle aussi aux prises avec cette crise, qui s’exacerbe depuis quelques décennies maintenant. En 2021, la région compte environ 760 000 habitants, une population qui se décline en 354 680 ménages privés. Ces ménages font face à une menace bien réelle quant à l’augmentation des propriétés et des logements : sur le territoire, le prix médian des propriétés a bondi de 15,5% entre 2016 et 2021. Pendant cette période, les ménages propriétaires et locataires ont dû assumer une hausse moyenne d’environ 11% de leurs frais mensuels.
Rappelons que le logement est le facteur numéro un d’appauvrissement des personnes puisqu’il est le principal poste budgétaire non compressible du budget familial et qu’il ne devrait pas représenter plus du tiers du revenu, soit entre 30 et 35 % selon les sources. Or, dans la région de la Capitale-Nationale, 15% des ménages y consacrent une part supérieure à 30% de leurs revenus en 2021, soit 8% des ménages propriétaires et 24% des ménages locataires.
En 2022, le taux d’inoccupation de la région de la Capitale-Nationale est de 1,6%. Le seuil du 3% représente un marché équilibré et, en-dessous de ce seuil, le marché passe à l’avantage des propriétaires. Ce déséquilibre entre la demande et l’offre est l’un des facteurs pouvant influencer la hausse des loyers.
Les données qualitatives colligées jusqu’à présent démontrent que des citoyen·nes du territoire, en lien avec les enjeux du logement, ressentent de la solitude, de la colère, de la peur, de l’anxiété, du stress et de la tristesse.
Heureusement, partout au Québec, des personnes et des organisations mobilisées et engagées s’investissent pour concrétiser des projets positifs qui visent à contrer les impacts de la crise de l’habitation : ACHAT, interloge, UTILE, la Coop du Faux-Bourg, le Groupe O’Drey, les résidences Les Belles marées, pour ne nommer que ces initiatives.
Consultez la Trousse à outils du chantier Se loger pour accéder à des documents abordant l’habitation.